Avril 2011
Lundi après midi, que j'étais en retard V'là t'y pas qu'en sortant d'une banlieue moderne Pour aller au boulot sur un grand boulevard Tout orné de verdure et de bâtiments ternes Une cane et ses poussins en file indienne qui traversent Ah ! Vroum Tralala Et ron et ri-dondaine Je pile et braque à droite Un autre file à gauche Me traite d'anacoluthe Et mille noms d'oiseaux S'envolent Du boulevard Au fil des paraboles Des chauffards Ah ! Vroum Tralala Et ri et ron-dondaine Mais cependant la cane Poursuit son impassible traversée Sans se bouleverser De ses poussins la file indienne S'allonge sur les voies Se serre sur les bandes blanches Tandis que les autos S'écrasent dans les plates-bandes
11 avril 2011 at 9:54
Très drôle ce poème. Merci
14 avril 2011 at 6:02
Merci à toi ! De retour par chez nous ?
11 avril 2011 at 8:41
Moi un jour, mon moniteur d’auto-école m’a engueulé méchant parce que j’avais freiné sec pour ne pas écraser un chien. Le gars m’avait dit qu’on ne « s’arrête pas pour un chien ». Alors tu penses, pour une cane. Fut-elle suivi par ses canetons en file indienne….
Sinon j’aime beaucoup ce poème, il est plein de gaité et c’est le printemps 🙂
14 avril 2011 at 6:01
Quel salaud, ce mono ! Enfin, comme l’indique le titre, j’ai un peu modifié l’histoire : dans la réalité, j’ai bien vu, dans mon rétro, que les gens qui me suivaient avaient plutôt suivi le conseil de ton mono… Puisse cette brave famille de canards être encore en vie.
Sinon, j’ai mis « poussins » parce que je n’aimais pas la sonorité de « canetons », et qu’il me semble que « poussins » peut désigner n’importe-quels bébés oiseaus tout pitits et tout jaunes, bien que « canetons » eût été plus juste en effet.
12 avril 2011 at 7:45
amusant, mais pour être honnête, je te sais capable d’encore mieux que cela : citius, altius, fortius mon cher langda !!
14 avril 2011 at 6:04
Merci pour la critique 🙂 ! Mais alors, je serais bien curieux de savoir ce qui te déplaît dans ce poème ?
15 avril 2011 at 8:40
Oui j’approuve le mot de « poussin » qui est bien plus évocateurs de l’innocence, de la vulnérabilité. Même si on donne du « poussin » à un rugbymen de deux mètres et 120 kilos ^^
Et ce poème me fait penser à du Prévert. Cette légèreté, cette gaité, ce soleil, on en a besoin, vraiment besoin. Et je trouve que c’est bien moins facile d’écrire en étant lucide, que le monde il est joli que d’y cracher dessus…
Quand à mon mono de l’époque c’était un épais qui m’avait aussi affirmé sans honte aucune qu’il allait épouser une fille de sa communauté parce que (je cite) « les françaises ne valent rien ». Pas la peine de s’attarder sur de tels cons.
22 avril 2011 at 12:26
Le titre est extraordinaire
on pense à Woody allen
du grand rien
un petit
peu
25 avril 2011 at 7:33
J’aime assez l’expression « du grand rien »…