Voyage au coeur d’un chou romanesco

 "Sur la table émeraude d'Agnès, J'ai vu danser le monde entier, ou presque, Au son de l'aruspice ; et les octaves Des circonvolutions de son cerveau... - Et bien ! Tout ça au cœur d'un chou romanesco Qui gisait sur la table, Hermès, Avec le monde entier ? Et flasques, Les microcosmes d'un cerveau ? - Le tien ! Ô cœur de chou romanesco Qui sur la table germait : Voici, immonde, la fresque Aux douze octaves crevées Des spires de ton cerveau ! - Tu as, de loin ou de près, Le cœur d'un chou romanesco ! »

Avril 2011

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10 responses to “Voyage au coeur d’un chou romanesco

  • Kajan

    totalement aléatoire mais tellement romanesque…

  • Désirée

    Et en plus ça se mange…

  • Désirée

    ..c’est vrai que c’est vachement beau
    un chou romanesco
    et servi froid ou chaud
    ça vaut bien la poule au pot.

    pfff! pardon. ^^

  • racbouni

    Ahahah bon sang

    toujours aussi singulier le langda !

    Quel étrange petit poème, j’avoue que c’est plutôt inattendu cette histoire de chou romanesco.

    En passant, j’apprends ce qu’est un aruspice (ou haruspice) et figures toi que je n’ai jamais goûté de chou romanesco, mais si cela procure des visions cosmiques à ce point , ma foi pourquoi pas ?

    • Langda

      Tu risques d’être déçu : c’est moins bon qu’un chou-fleur (enfin je trouve), et cela ne contient aucune substance hallucinogène…
      J’avais appris ce qu’est un (h)aruspice dans une bande dessinée, comme quoi… Disons que le mien est en quelque sorte végétarien ! J’aime bien l’idée de donner une signification « profonde » à un objet complètement saugrenu et inattendu ; c’est ce que j’avais fait avec l’ornithorynque

  • jean paul galibert

    Je devrais aimer ce chou
    rien de plus chaotique
    et pourtant symétrique
    mais il a quelque chose
    de troublant
    dans sa manière de proliférer
    comme une forme, peut-être,
    qui ne prêterait
    aucune attention aux autres
    Ce chou doit avoir
    j’en suis sûr
    un regard inexpressif

    • Langda

      Parlez-vous vraiment du chou ? Il est vrai que question esthétique, plus les fractales sont visibles et régulières, plus le résultat est froid, presque cruel. C’est un moyen tellement absurde de proliférer (dans l’indifférence totale en effet) ! Mais cela n’empêche pas la beauté, et paraît-il que c’est ainsi que notre monde se crée… Ce chou m’avait semblé une sorte de petite lucarne ouverte sur les rouages de l’univers : d’où, peut-être, son regard inexpressif ?

      Au fait, c’est en lisant votre article qui commence avec l’image d’un chou-fleur que j’ai repensé à cette vieille idée que j’avais d’écrire un poème sur un chou romanesco, alors : merci (ou pas, si c’était une mauvaise idée) !

      • Kajan

        j’irai même jusqu’à dire que la pensée crée ainsi le monde… et que l’indifférence que tu évoques s’apparente ainsi au déni…
        (ah que j’aime les points de suspension…)

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